Pendule monumentale aux quatre Muses des Heures en marbre bl - Lot 77

Lot 77
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Estimation :
10000 - 15000 EUR
Pendule monumentale aux quatre Muses des Heures en marbre bl - Lot 77
Pendule monumentale aux quatre Muses des Heures en marbre blanc, représentant deux jeunes femmes drapées à l’antique et deux Grâces nues tenant dans leur main droite une couronne de fleurs, chacune désignant l’heure dans un cartouche de leur main gauche levée. Représentées debout et côte à côte sur une base circulaire, elles soutiennent une large sphère en métal émaillé polychrome à l’imitation en trompe l’œil du lapis-lazuli. La sphère présente quatre guichets à chiffres romains et arabes alignés sur une frise de rinceaux en bronze ciselé et doré. Mouvement signé Le Paute horloger du Roy à paris 1790. Epoque Consulat, vers 1798-1800. Signature J.P. Le Sueur in Fecit 1790 apocryphe. (Manque deux pouces, certains doigts et orteils restaurés, quelques éclats à la base, fêlure restaurée). H. : 153 cm. Diamètre : 65 cm. (Deux caisses bois) Provenance : - Ignace Vanlerberghe, pour La Folie Beaujon, à l’emplacement actuel de l’Hôtel Salomon de Rothschild. - Sotheby’s Paris, 24 mars 2005, lot 93. - Galerie Jean Lupu, Paris. La sculpture est représentée sur un dessin aujourd’hui conservé au Fitzwilliam Museum de Cambridge (inv. 3197). La signature « Le Paute horloger du Roy à paris 1790 » est celle utilisée par les frères Jean-André Lepaute (1720-1789), et Jean-Baptiste Lepaute (1727-1802) qui étaient en société de 1758 à 1792. Expert pour le mouvement de Lepaute : Monsieur Anthony Turner, expert en horlogerie (Téléphone : 0139121191/ Mobile : 0680204497) Email : anthonyjturner@orange.fr La Folie Beaujon fut construite entre 1781 et 1783 pour le banquier du Roi et de la Cour Nicolas Beaujon (1718-1786), sur les plans de l’architecte Nicolas Girardin ; sur un domaine qui occupait douze hectares entre le faubourg du Roule et l’Etoile. C’était une architecture à la mode de l’époque : une folie avec de petits appartements galants, escaliers secrets et portes dérobées. La Chartreuse Beaujon était un pavillon, la principale construction de la Folie Beaujon, dont le coût de construction s’éleva à l’époque à 85 000 livres. La Chartreuse fut par la suite acquise en 1788 par Pierre-Jacques Bergeret de Grancourt, deux ans après le décès de Nicolas Beaujon. Elle fut vendue en 1796 à Ignace Vanlerberghe, qui s’était enrichi comme fournisseur en grains et fourrage des armées de la République puis de Napoléon. Dans les années 1798-1800, La Chartreuse fut agrandie et décorée à neuf par l’architecte Coffinet. Comme le montre une gravure publiée en 1801 par Kraft et Ransonnette, la pendule aux quatre Grâces est déjà en place dans l’un des deux Pavillons circulaires en forme de tour. Parmi les quatre enfants du couple, leur fils Aimé Eugène décida au décès de sa mère de vendre la propriété aux enchères au tribunal civil de la Seine, le 26 août 1837. Jacques-Philippe LE SUEUR (1757-1830) Grâce à l’architecte Girardin (celui-là même qui fut l’architecte de Nicolas Beaujon), Le Sueur s’occupe dès 1778 de l’exécution du tombeau de Jean-Jacques Rousseau, situé dans l’île des Peupliers à Ermenonville. Lauréat du deuxième prix de Rome de sculpture en 1780 puis du premier prix en 1781, il demeura à Rome de 1781 à 1785 ; puis de retour en France, il travaille notamment sur le décor du grand appartement du château de Chantilly. Il exposa pour la première fois en 1791 et demeurait alors à Paris, faubourg Saint-Martin, n° 42. Il honore également des commandes de l’État, parmi lesquelles on peut citer un des bas-reliefs qui décoraient le péristyle du Panthéon de Paris, La Paix de Presbourg pour l’arc de triomphe du Carrousel, le fronton nord de l’aile sud de la cour carrée du palais du Louvre, une Statue de Montaigne à Libourne, celle du Bailli de Suffren à Paris sur le pont Louis XVI (aujourd’hui au musée du Louvre), et des statues pour le Palais du Luxembourg. En 1816, Le Sueur entre à l’Institut ; il est décoré de la Légion d’honneur en 1828. Parmi les nombreuses œuvres recensées depuis 1780, Le Dictionnaire des sculpteurs (op. cit.) mentionne : « Quatre figures de femmes, groupe en marbre exécuté pour M. Vanderberg (sic) ». La liste étant dressée chronologiquement, il faudrait dater le groupe entre 1824 et 1828. Or, la gravure publiée en 1801 par Kraft et Ransonnette, illustrant la coupe en élévation de la propriété, montre distinctement la pendule aux quatre Grâces, alors propriété d’Ignace Vanlerberghe. De plus, considérant le revers de fortune de la famille Vanlerberghe, impliqué dans la banqueroute du banquier Ouvrard en 1811, il s’avère peu probable que ses héritiers – Ignace Vanlerberghe décède en 1819 –, alors ruinés, puissent passer commande d’une telle sculpture. Il faut donc considérer avec prudence la pseudo datation du dictionnaire des sculpteurs de Lami. Bibliographie : - TARDY, La Pendule française, 2e partie, Paris, 1969. - LAMI, S., Dictionnaire des sculpteurs de l’Ecole française au dix-huitième siècle, Paris, 1911, pages 78 à 82. - KRAFT et RANSONNETTE, Plans, coupes, élévations des plus belles maisons et des h
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